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Rapport/communiqué de presse

Temporary or Transitional? Migrant Workers’ Experiences with Permanent Residence in Canada

Date

2015

Auteurs

Delphine Nakache et Leanne Dixon-Perera

Résumé

De plus en plus de travailleurs migrants temporaires deviennent résidents permanents du Canada, mais leur parcours vers l’obtention de ce droit d’établissement reste largement méconnu.
La présente étude vise à corriger cette lacune en se penchant sur l’expérience de travailleurs migrants qualifiés ou peu qualifiés. Delphine Nakache et Leanne Dixon-Perera ont ainsi mené des entrevues et des discussions de groupe, interrogeant 99 personnes (anciens travailleurs migrants devenus résidents permanents et travailleurs migrants actuels, employeurs,fonctionnaires et membres
d’organismes non gouvernementaux) pour traiter de trois questions : Quels facteurs incitent les travailleurs migrants à demander la résidence permanente ? Quels obstacles rencontrent-ils et
comment parviennent-ils à les surmonter ? Quelles sont les conséquences de ce processus d’immigration en deux étapes pour ce qui relève de l’établissement des travailleurs migrants ?

De nombreux travailleurs migrants interrogés ont indiqué qu’ils n’avaient pas l’intention de devenir résidents permanents du Canada avant leur arrivée. Leur décision de s’établir a été influencée par les recruteurs de leur pays d’origine, leurs proches et amis, les services d’établissement et leurs employeurs. Les politiques fédérales et provinciales y jouent un rôle déterminant. Par exemple, la mesure réglementaire fédérale relative à la période cumulative d’un maximum de quatre ans (qui autorise une période de travail maximale de quatre ans au Canada et ne permet pas aux migrants de recommencer à travailler au pays avant que quatre autres années se soient écoulées) en a incité beaucoup de travailleurs à demander la résidence permanente, mais
a créé des risques susceptibles de neutraliser ses avantages, en favorisant, entre autres, le travail au noir. Cependant, malgré les difficultés qu’ils rencontrent, les travailleurs migrants baissent rarement les bras une fois qu’ils ont pris leur décision de s’établir au Canada.

Parmi ces obstacles figurent principalement les exigences linguistiques à remplir et les compétences à maîtriser, qui, en vertu des Programmes des candidats des provinces, sont le plus souvent axées sur les besoins des employeurs. Pour faire la demande de résidence permanente, ces travailleurs doivent en outre naviguer entre les programmes d’immigration et subir parfois les décisions d’agents d’immigration inflexibles. Enfin, les longues périodes de séparation familiale durant ce parcours ont des
effets nuisibles, surtout chez les travailleurs peu qualifiés dont les proches sont restés au pays. Les travailleurs temporaires n’ont pas accès aux services d’établissement financés par Ottawa.
Bien que certaines provinces et certains organismes comblent en partie cette insuffisance, il est urgent d’améliorer la formation linguistique et les services juridiques offerts aux travailleurs
migrants, selon l’ensemble des participants à la recherche.

Pour faciliter la vie des travailleurs migrants temporaires en quête du statut de résident permanent, les auteures recommandent de supprimer la « règle du maximum de quatre ans », d’assouplir
le droit d’accompagnement familial pour les travailleurs exerçant des métiers peu spécialisés, de réévaluer les exigences linguistiques de ceux qui font une demande de résidence permanente
et d’assurer leur formation linguistique dès leur arrivée. Elles proposent aussi d’étudier deux idées : le réexamen du parrainage des employeurs et l’introduction d’un programme fédéral de
transition vers la résidence permanente pour des travailleurs exerçant des métiers peu spécialisés.

Institution responsable

IRPP Study

Fichiers joints

Secteurs économiques

General relevance - all sectors

Types de contenu

Policy analysis et Current Policy

Groupes cibles

Travailleurs (im)migrants, Législateurs et Chercheurs

Pertinence géographique

Canada, Ontario, Alberta, Manitoba, Quebec, Colombie-Britannique, Autres provinces, Fédéral, Nouvelle-Écosse et National relevance

Langues

Anglais